Anecdotes
Berceuse pour Bach
Jean-Sébastien BACH avait l’habitude de s’endormir en musique.
Pour cela, un de ses fils, chaque soir jouait pour lui, après qu’il se fût couché.
Ce soir-la, son fils joua du clavecin, mais en eût marre de sacrifier a ce rituel paternel,
et voyant son père endormi et même ronflant, il cessa de jouer brusquement,
sans terminer la phrase musicale.
Il se leva et quitta la pièce. A son tour Jean-Sébastien BACH se leva et se mit au clavecin
pour terminer le morceau. Puis, il donna une paire de claques à son fils,
qui n’avait pas respecté la musique.
Depuis ce jour, on dit que Jean-Sébastien BACH écoutait la musique même en dormant.
Vertu de la répétition
Franz Liszt ( 1811-1886 ) fût longtemps considéré comme le pianiste le plus virtuose du monde. Quand il eût 5 ans, son père , qui était pianiste amateur, lui joua un morceau de piano.
Le petit Franz l’écouta debout à côté de lui. Et, le morceau terminé, il dit à son père : « Papa, je veux être comme lui », désignant du doigt un tableau placé au-dessus du piano et sur lequel était peint Ludwig Van Beethoven. Il était déjà déterminé. Plus tard, il développa fortement sa technique en répétant 100 fois de suite les passages difficiles.(S.Richter répéta un jour dix mesures pendant deux heures d’affilée). Cette année, l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie fêtent le bicentenaire de sa naissance.
A six ans, il chante le thème du concerto en ut dièse mineur de Ries, que son père a joué seulement quelques heures plus tôt. Sa mémoire et son intelligence sont impressionnants. Sa main est plus que grande puisqu’il atteint un intervalle de douzième. Par exemple, de do à sol, ou de ré à la. Une main normale tient un écart de huit à neuf notes. Il m’a été donné de rencontrer un jeune homme qui mesurait près de deux mètres et sa main s’étendait sur un intervalle de dixième ( do-mi ). Au-delà, c’est l’exception. Dans une lettre à un ami, il écrit: « Je travaille comme un damné, quatre à cinq heures d’exercices ».
Il suit les cours de piano de Carl Czerny, qui a lui-même suivi les cours de Beethoven. Il prend des cours de composition chez Antonio Salieri, dont vous avez entendu parler si vous avez vu le film de Milos Forman sur Mozart. Selon la légende, Salieri et Mozart était rivaux, mais ce n’était qu’une légende. Il semble bien que Salieri au contraire aima beaucoup la musique de Mozart et la fît connaitre. Antonio Salieri eût des élèves célèbres: hormis Liszt, il y eût Beethoven, Schubert, Hummel et Carl Czerny.
Franz Liszt fût une grande partie de sa vie concertiste, mais aussi professeur de piano. Et pour inspirer ses élèves à jouer harmonieusement, il pouvait leur lire, par exemple, l’Ode de Victor Hugo avant qu’il ne joue une étude de Moscheles! Essayez et écoutez la différence!
Humour
Humour : Artur Schnabel fût un pianiste de grand talent ( 1882-1951 ).
Un jour, un journaliste canadien l'interwieva :"Quand une sonate n'est-elle pas une sonate"?
Réponse :"Quand Monsieur Schnabel la joue".
Désirant acheter un piano, il vint au magasin et le vendeur lui dit : "Notre piano a 16 nuances".
"Malheureusement, j'en ai 17!", fût sa réponse.
Le directeur de sa maison de disques voulait lui en faire vendre plus et lui suggéra:
"Si vous avez dix qualités, utilisez-en cinq seulement. Schnabel répondit que si il avait
vraiment dix qualités, il en utiliserait quinze!".
Vous pourrez écouter Artur Schnabel sur mon site, en première page, et en cliquant sur le
rectangle bleu ( Pop Player ), jouant plusieurs sonates de Beethoven.
Mozart le miserere le requiem
W.A.Mozart, le génie musical de Salzburg.
Connaissez-vous Johannes Chrysostomus Wolfgang Théophilus Mozart?
Il s’agit bien du grand compositeur et c’est son vrai nom. Remarquez que Théophilus et Amadeus ont la même signification. Le premier en grec et le deuxième en latin ont le même sens: « Aimé de Dieu ». ( 27 janvier 1756-5 décembre 1791 ). Dans Mozart, il y a Art et dans sa famille, tout le monde joue d’un ou plusieurs instruments. Son père, sa mère, ses sœurs, tous. A ce propos, revoyez la photo de Mozart sur mon site .En page d‘accueil, amenez la flèche sur « Cours » et cliquez sur piano. Alors apparait un tableau magnifique signé J.N. de la Croce. Nous y voyons Wolfgang et sa mère exécutant un « quatre mains » et le père Léopold tenant son violon, assis sur une chaise, sous le regard bienveillant de leur aïeule. Amadeus adore la musique et quand il entend celle de Joseph Haydn, il est ému jusqu’aux larmes. Quand il était enfant, il le surnomma « Papa Haydn ». Il suivit ses cours et fût fortement influencé par lui. Joseph Haydn écrivit de très nombreuses œuvres et c’est le compositeur « aux cent symphonies » au sens littéral. Haydn ne fût pas son seul ami. Il fréquenta aussi Jean Chrétien Bach, le fils de Jean Sébastien.
Mais revenons un peu en arrière. Rome en 1770, Mozart a 14 ans. Il entre à l’église ce dimanche de Pâques et il va jouer le trublion, le trouble fête sans le vouloir. Il entend le « Miserere » de Gregorio Allegri (1552-1632). Il ne sait pas que le pape d’alors (Urbain VIII) avait trouvé ce morceau divinement beau et avait interdit que l’on publia sa partition. Elle devait rester la propriété exclusive du Vatican. Mozart rentra chez lui et l’écrivit de mémoire et en entier. C’est grâce à lui que ce morceau est connu et encore chanté aujourd’hui.
Le Requiem lui est commandé par un individu mystérieux, mais qui lui promet des honoraires conséquents. Ce n’est autre que le Comte Walsegg qui se vantera plus tard de l’avoir écrit lui-même. Mozart , comme à son habitude écrit quelques notes sur chaque partie, que l’on pourrait appeler « ossature ». Il y a douze parties en tout et il n’en écrira que deux complètement. Même si il ne les amènent pas à leur fin, il laisse des notes substantielles jusqu’à la septième partie, le sublime » Lacrymosa ». Atteint d’une maladie des reins, il meurt intoxiqué sans finir son œuvre. Alors qui a terminé le Requiem? C’est Süssmayer, élève et ami de Mozart. Il chanta les parties du Requiem terminées avec le Maître. Il s’imprégna de l’ambiance du morceau et l’acheva, sans doute aidé par le Génie en suspension de Johannes…
Le Rock Symphonique
Mon parcours musical :
Quand j’étais enfant, ma mère diffusait de la musique toute la journée, grâce à la radio. Les chansons que j’entendais ne me touchaient pas et la musique ne m’intéressait pas. Quand j’ai eu douze ans, mon éveil à la musique a commencé et je suis tombé définitivement amoureux de l’émotion musicale. La créativité des Beatles, puis celle des Rolling stones m’a laissé bouche bée. Nous sommes en 1966 et les Beatles sortent « Révolver » et les Stones « Aftermath ». La chanson française est banale et triste à mourir. Heureusement, les Anglais sont là. Chaque chanson à une belle mélodie, mais aussi une ambiance particulière, une sonorité personnelle. Elles comportent des messages. Les français ne savent pas faire cela. L’orchestration est toujours recherchée et soignée. A chaque nouvelle chanson, je dois chercher comment ils ont fait cela. Nouveauté des instruments : le cor, dans « Eléonor Rigby », le sitar dans « Love you to », et des choristes, représentant des moines et chantant comme eux dans « Tomorrow never knows ». Plus tard, la harpe et les violons dans « She’s leaving home »… Dans les années 60,70 et 80, j'écoutais aussi les Kinks qui furent à un petit niveau les précurseurs du rock symphonique. En effet, dans une ou deux chansons, Ray Davies eût l'idée de faire chanter une choriste à voix d'opéra pendant quelques secondes seulement. Quel dommage! J'aimais tellement ces passages et il ne les a pas développés. Il tenait pourtant dans sa main "le secret de la musique du futur". Ensuite, c'est Queen qui a joué le rôle de précurseur du Rock symphonique avec "Bohemian Rhapsody". Malheureusement, eux non plus n'ont pas été plus loin, et l'heure n'était pas venue.
Après quarante ans d’écoute de pop-music et pop-rock, au printemps 2005, j’emprunte un cd du groupe Evanescence à la discothèque de la Part-Dieu. Après quelques écoutes, je suis convaincu. Par contre, en juillet de la même année, j’essaye d’écouter Nightwish (Stargazers) et je n’y comprends rien. Je les écoute pendant un mois, mais sans apprécier. Et début août, j'ai crié « Euréka », j’ai compris. En fait, je n’ai pas tout compris mais seulement commencé à soulever le voile. Petit à petit, j’en viens à saisir que le violon et la guitare joue la même note simultanément, ce qui ne se fait pas en orchestre. Cela me fait osciller entre « c’est une guitare ou non c’est un violon ». Nous devons cette technique surprenante pour son effet et malgré sa simplicité à Timo Tolki, le compositeur de Stratovarius. Je comprends plus facilement « Sleeping sun » de Nightwish, composée pour l’éclipse solaire de 1999. Je mettrais un an, après cela, pour apprécier les groupes « Within Temptation » et « Rhapsody ». Il m’a fallut tout ce temps, mais je ne le regrette pas, car l’émotion musicale est à son comble.
En juillet 2007, j’achète le dvd de Rhapsody (des Italiens) et le regarde des dizaines de fois. Puis, lassé, je décide de passer le deuxième dvd, qui montre les coulisses. Sur le premier dvd, une scène m’interpellait à chaque fois que je l’écoutais. Le musicien au synthé jouait de son instrument et j’entendais nettement du clavecin et des violons. J’entendais des instruments acoustiques et je voyais le synthé. Quelle n’a pas été ma surprise, en regardant le deuxième dvd, de voir l’orchestre classique au complet, en studio, jouant la musique qui m’interpellait. Grâce à une technique ahurissante, la musique jouée par cet orchestre a été enregistrée numériquement et placée sous les doigts du musiciens au synthé (Alex). Aucun synthétiseur au monde ne peut jouer avec le son d’instruments acoustiques. Félicitations à ceux qui ont réalisés ce travail !
Nous sommes des êtres conditionnés. Vous en doutez ? Aimeriez-vous manger du poisson cru, péché dans l’eau, il y a quelques secondes ? Ou mieux, apprécieriez-vous de consommer des yeux de phoques ? Et pendant combien de jours le supporteriez-vous ?
C’est pourtant ce que font les Esquimaux et autres habitants du nord du monde et ils trouvent cela délicieux. Que dites-vous à un enfant qui refuse de manger des carottes? Beaucoup répondent: « Tu ne peux pas savoir si c’est bon, car tu n’as jamais goûté ». Les enfants sont conditionnés, car ils ont d’abord bu du lait et ensuite ils ont mangé bien d’autres choses douces avant d’en arriver aux carottes. Pour apprécier les carottes, il leur faudra en manger de nombreuses fois. De même, pour apprécier une musique que vous n’avez pas l’habitude d’écouter, il vous faudra l’écouter souvent et donc être motivés. Personnellement, j’écoute un nouvel album 5 fois, pour l’apprécier et le comprendre. Nous sommes conditionnés, non seulement pour nos goûts alimentaires, mais aussi pour nos goûts musicaux. Et c’est pourquoi, de nombreuses personnes ne peuvent apprécier une autre musique que celle qu’ils ont connue pendant leur enfance ou jeunesse. Pour certains, c’est la musique classique et pour d’autres c’est la chanson française. Si vous êtes dans ce cas, vous n’avez pas le choix. Si ce n’est pas le cas, suivez-moi à la découverte d’une musique qui a commencée à être écrite sur la fin des années 90.
La musique Rock Symphonique est jouée par les cinq musiciens de rock (guitaristes, batteur, claviers), et par des musiciens classiques (d’une douzaine et jusqu’à 80 exécutants). Un chanteur ou une chanteuse à la voix d’opéra prend souvent la tête. ( mais pas toujours).
Quelques exemples : Epica à Miskolc, en Hongrie pour un concert à l‘Opéra (Miskolc International Opéra Festival). Six musiciens Hollandais de rock, dont la chanteuse a une voix de soprano et quarante-deux musiciens classiques, accompagnés de trente choristes.
L’album Imaginaerum de Nightwish, les Finlandais, comporte, outre les cinq musiciens de rock, 71 musiciens classiques et 9 musiciens Irlandais qui forment un orchestre traditionnel et qui jouent à eux tous sur 31 instruments différents. Les 40 choristes sont divisés en deux groupes: l’un d’adultes et l’autre d’enfants. Pip Williams, le chef d’orchestre a organisé et orchestré la partie classique pendant quatre mois de travail en studio.
L’album des Américains d’Evanescence, nommé simplement Evanescence, comporte 13 musiciens classiques et cinq musiciens de rock. Amy Lee compose, chante et joue du piano et de la harpe.
Le concert de Whithin Temptation, (dvd) eux aussi Hollandais, (7 février 2008 à Rotterdam, Pays-Bas), ou ils jouent à eux six plus un orchestre classique complet: Le Métropole Orchestra.
Je voudrais aussi signaler le groupe Russe Emerald Mind pour leur album « Tales of Soveena ». Ils commencent et n’ont pas les moyens de payer 80 musiciens, mais leur musique vaut le détour et surtout la voix d’opéra de leur chanteuse Sveltana. Ils vous offrent leur album en téléchargement gratuit sur leur site : www.emeraldmindband.com
Le Rock symphonique n’est pas de la chanson accompagnée par un orchestre classique. Si j’écris une chansonnette et que je rémunère des musiciens classiques pour qu’ils jouent avec moi, cela ne donnera pas du Rock Symphonique. Les chansons de Sting, de William Sheller ou Scorpions ne sont pas devenues du Rock Symphonique quand ils ont été accompagnés sur scène par de grands orchestres.
Dans le Rock Symphonique, la musique est composée pour tous les musiciens, autant de rock que classique. Cette musique est caractérisée par des sauts d’octaves, par des contrastes saisissants entre une voix très aigue et une autre voix très grave, la guitare électrique assaillante et la douceur des violons, la beauté stupéfiante de la mélodie et les cris de colère, suivant les thèmes qui proviennent de réalités parfois très douloureuses. Les émotions sont très fortes et ceux qui ne parviennent pas à gérer leurs émotions auditives ne supportent pas cette musique. Elle est parfois composée de phases musicales qui se suivent harmonieusement ( plusieurs chansons de Rhapsody) et chez Nightwish, en particulier, "The poet and the pendulum". Elles ne suivent pas, dans ces cas, le chemin habituel de "refrains, couplets etc.". Si vous ne voulez écouter qu'un seul titre pour découvrir le Rock Symphonique, que ce soit "Ghost love score" de Nightwish. Un des meilleurs exemples du genre.
Dans le Rock Symphonique, il y a un aspect métal, dans le son saturé de la guitare et chez le batteur qui joue très vite( 150 à 200 à la noire), parfois avec la double pédale (Rhapsody). Evidemment, sauf pour les slows. Les timbales et les cymbales peuvent être utilisées à la place ou en alternance avec la batterie, comme d'autres percussions classiques ( la feuille de métal produisant un bruit de tonnerre dans le concert de Within Temptation.).
Le groupe italien Rhapsody vient de produire une chanson très étonnante, car basée sur la sonate no1 de Beethoven. Cette sonate comporte une belle phrase musicale de quelques mesures seulement. Les variations sont difficiles pour l’oreille et pas encore au niveau ou est arrivé le Maitre avec la sonate « Au clair de lune ». Il en est à ce moment-là à sa première sonate.
Alex et Luca en ont fait une chanson qui dure presque 20 minutes. Il vous faudra attendre environ 5 minutes d’écoute de cette chanson, pour arriver à la belle phrase de Beethoven et apprécier la surprise. Ce thème est repris plusieurs fois. Car de quelques notes au piano, ils en ont fait une œuvre orchestrale, chantée par Fabio et force choristes. Beau et puissant! Beethoven n’y avait pas pensé. Pour faire cette expérience, écoutez d’abord la sonate no1, opus 2, 4ème mouvement, de Beethoven jouée par un concertiste et ensuite écoutez « Heroes of the waterfalls kingdom », chanson no9, sur l’album « From chaos to eternity », particulièrement à la minute 5 et 7 et encore après. Votre énergie montera de plusieurs crans.
Et comme le dit le sage et vieux proverbe: "A chacun ses goûts"!
The Beatles
The Beatles, ou le tournant de la musique moderne.
En 1964, les Beatles entament leur première tournée aux Etats-Unis. Un journaliste voulut savoir ce qu’ils pensaient de son pays.
Il demanda à John Lennon: « Comment avez-vous trouvez les Etats-Unis? » Il répondit: « J’ai été tout droit et arrivé au Groenland, j’ai tourné à gauche! ».
A la même époque, John Lennon compose « Hard day’s night » et après l’avoir entendu, George Martin, leur directeur artistique formé à la musique classique lui dit : « John, tu ne peux pas mettre cet accord de 6eme à la fin de la chanson, ça ne se fait pas ». La chanson sortit tout de même avec cet accord final choquant et le titre fut premier au hit-parade des ventes dès sa sortie.
En 1968, John se couche un soir tard et sa femme Cynthia est déjà endormie. Il n’arrive pas à dormir et une chanson trotte dans sa tête. Il n’en peut plus et se lève, s’installe au piano et compose la chanson qu’il a dans la tête ( Accross the universe ). Plus tard, il dira : « Je n’ai pas composé cette chanson, elle m’a été offerte, intégralement, paroles et musique ». Il n’a eut qu’a reproduire ce qu’il entendait. La même aventure musicale était arrivée à Paul McCartney avec le célèbre « Yesterday », quelques années plus tôt.
En 1970, John Lennon passe une soirée avec sa femme Yoko et son ex-mari qui est aussi Japonais. Ils parlent ensemble de sa religion. Le lendemain, John se lève avec une chanson dans la tête : « Instant Karma » qui sort tout droit de leur discussion de la veille. Il téléphone à George Harrison et lui dit: « J’ai écris une chanson ce matin, je l’enregistre cette nuit et je sors le disque demain. Viens jouer avec nous! » Le disque sortira la semaine suivante et sera numéro 1 mondial.
Vivaldi violoniste virtuose
Vivaldi, le violoniste virtuose:
Le 4 mars 1678 eut lieu un tremblement de terre à Venise et ce jour-là, naquit Antonio Vivaldi, ici à Venise, dans la République de Venise. Son père était barbier et violoniste et lui apprit à jouer du violon. Il le destina très tôt à la prêtrise et il s’y soumit. Le père et le fils furent très proche l’un de l’autre pendant toute leur vie, son père mourut seulement 5 ans avant lui. La musique les lia. Faible et chétif depuis la naissance, Antonio ne pouvait pas rester debout longtemps car dans cette position, il éprouvait une forte douleur dans la poitrine. Certains ont pensé que c’était certainement de l’asthme et d’autres parlent d’une angine de poitrine. A tel point qu’il ne pouvait pas célébrer la messe . Et il en fût, en tout cas, dispensé. Il sera surnommé « il prette rosso »(le prêtre roux)et enseignera à l’Hôpital de La Piéta, le violon à des jeunes filles orphelines. Il écrivit une quarantaine d’opéra, ce qui ne plaisait pas beaucoup à l’église, et des concertos. Il composa les très célèbres « 4 saisons » et les édita à Amsterdam en 1725. Jean Sébastien Bach adapta et transcrit plusieurs œuvres de Vivaldi et fût sans aucun doute influencé par lui. Marc Pincherle, musicologue, le désigne même comme « initiateur » de Jean Sébastien Bach. Il composa, de plus, 240 concertos pour violon, 30 cantates de chambre, 6 sérénades, quatre oratorios et de nombreuses pages de musique sacrée. Il prétendit être capable de composer un concerto, plus vite que ne pouvait l’écrire un copiste. Bravo!
Il vécut à l’époque de la musique baroque, comme Pachelbel, Haendel, Bach, F et L Couperin, Rameau, Scarlatti et Telemann. Il s’ensuivit la période classique avec Mozart, J.Haydn, Dussek et Clémenti. Beethoven est à la frontière du classique et du romantisme qui commence traditionnellement avec la mort de Mozart. Cette période voit éclore les talents de Chopin, Schumann, Schubert, Mendelssohn, Brahms et Liszt, Moussorgski, Tchaïkovski, Smetana, Grieg et Dvorak. Ce classement quoique approximatif, nous donne une bonne idée des musiciens qui ont vécus à la même période.
origine du piano
Depuis quand le piano existe-il?
C’est en voulant améliorer le clavecin, que Bartolomeo Cristofori ( 4 mai 1655-27 janvier 1731 ), facteur d’instruments de musique à Florence, inventa le premier piano à marteaux, en 1709. En 1745, Jean-Sébastien Bach écrivit pour le pianoforte. Il mourut, cinq ans après et le nombre peu important d’œuvres qu’il composa pour cet instrument semble montrer qu’il ne fût pas très enthousiasmé par lui.
Le facteur d’orgues Gottfried Silbermann ( 1683-1753 ) répandit universellement le piano à maillets.
Ignaz Pleyel ( 1757-1831 ) était musicien, inventeur et compositeur. Il fût l’élève et l’ami de Joseph Haydn. Il composa 41 symphonies et 70 quatuors, ainsi que des opéras. Il créa la fabrique de piano Pleyel en 1807, et c’est la plus ancienne manufacture de pianos du monde. La salle Pleyel à Paris, fût ouverte en 1807. Son fils Camille était ami de Frédéric Chopin en 1832, quand il joua en concert dans ses salons.
Sébastien Erard (1752-1831) créa le pianoforte en 1777, ainsi que le système dit à double échappement (1826) qui permit de jouer beaucoup plus vite et dont profita Frantz Liszt pour exercer sa grande virtuosité.
En1797, Jean-Baptiste et Sébastien Erard, fabriquèrent le premier piano à queue, à Paris.
Puis, en 1859, Steinway construisit le premier grand piano à queue de concert. En 1862, Claude Montal inventa la pédale sostenuto, celle qui tient le son.
Mais qui inventa le clavecin? Ce fût Hieronymus Bononiensis, autrement dit Jérôme de Bologne, qui fabriqua le premier clavecin, en 1521. Cet instrument est conservé à Victoria and Albert Muséum, à Londres.
Et avant le clavecin, sur quel instrument à clavier, les musiciens jouaient-ils?
C’était l’orgue et au 11eme siècle, en Allemagne, il y avait un orgue( l’orgue de la Cathédrale de Magdebourg ) composé de 16 touches de 65 cm de long et 81 mm de large. On ne pouvait enfoncer qu’une seule touche à la fois. L’organiste, devant des touches aussi larges jouait avec le poing!
En 951, à Winchester, Angleterre, on trouve un orgue joué par deux organistes et 70 hommes se relaient pour actionner les 26 soufflets. L’orgue à soufflets fût créer en 757.
Mais le tout premier orgue fût inventé par un ingénieur d’Alexandrie: Ctesibios ( 3eme siècle avant Jésus-Christ ).
Et avant l’orgue, sur quels instruments jouait-on? Je ne le sais pas. Toutefois, je connais le tout premier instrument de musique. Il ne fût pas créer par un homme: c’est la voix humaine!
Citations
Ils l’ont dit et c’est vrai!
Un jour, où Nicolas Hulot visitait un pays lointain et très retiré, là ou la civilisation n’a pas d’emprise, un homme remarqua qu’il avait une montre et lui demanda à quoi cela servait. Après avoir reçu la réponse, il dit à son visiteur: « Vous,(les civilisés) vous avez l’heure et nous, nous avons le temps! ».
« Nous ne manquons pas de temps, mais nous en avons beaucoup dont nous ne savons pas tirer parti ». Sénèque.
« Il n’y a rien que l’entrainement ne puisse faire. Rien n’est à son épreuve. Il peut transformé une mauvaise moralité en bonne; détruire les mauvais principes pour en créer de bons; il peut élever les hommes pour en faire des anges ». Mark Twain.
« La musique est une loi morale,
elle donne une âme à nos cœurs,
des ailes à la pensée,
un essor à l’imagination.
Elle est un charme à la tristesse,
à la gaité, à la vie, à toute chose.
Elle est l’essence du temps,
et s’élève à tout ce qui est de forme
invisible mais cependant éblouissante et
passionnément éternelle ».
Platon.
"Ton devoir réel est de sauver ton rêve!" Amedeo Modigliani.
" La connaissance est la seule matière qui augmente quand on la partage". Socrate.
Voyez ce magnifique tableau de Joseph Danhauser, représentant Franz Liszt au piano et jouant devant le buste de Beethoven et pour lui. Dans la même pièce, notez la présence de Dumas père, Victor Hugo, Paganini, Rossini, George Sand et Marie D’Agoult (assise au sol ).
Ludwig Van Beethoven
LUDWIG VAN BEETHOVEN LE SAGE LE VERTUEUX.
Classique et romantique.
Ludwig Van Beethoven ( 16 décembre 1770-26 Mars 1827 ) était d’origine belge mais allemand de naissance. Son nom signifierait « Champ de betteraves » ou « Jardin de bouleaux ». Il n’eût pas d’enfant, mais la descendance de son frère aboutit aujourd’hui à un garçon nommé Ghislain Prévost. En effet, il y eût mariage avec une française, il y a longtemps.
A la naissance, on lui donna le prénom de son frère mort deux ans plus tôt. Lourd à porter, ce souvenir du décès.
Son père s’apercevant des dons de son fils, il lui donne des leçons de musique. Le père est brutal et imprévisible. La motivation de peu d’enfants résisterait à ce traitement. Quand son père rentre à minuit de la taverne où il a joué ou de la répétition avec ses amis musiciens, il est ivre. Il fait lever le jeune Ludwig et l’oblige à prendre une leçon de piano. Aucune erreur n’est tolérée.
A huit ans il donne son premier concert. Christian Neefe s’installe à Bonn et devient le professeur de Ludwig. Il le fait évoluer bien au-delà des cours de son père. Il écrit dans la « Revue de Musique » de Cramer ( 2 mars 1783 ), le décrivant « comme un garçon de onze ans au talent plus que prometteur. Il joue du piano très habilement et avec puissance, déchiffre très bien, et il me suffit d’ajouter que le principal ouvrage qu’il interprète est le « Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach » . Ce tout jeune génie mérite une aide pour voyager. Il deviendra assurément un second Wolfgang Amadeus Mozart, s’il continue comme il a commencé ».
Beethoven sera sans doute marqué par le « Clavier bien tempéré », car quelques années plus tard, un homme lui demande de lui donner des cours et Beethoven lui réplique « Avez-vous déjà joué Jean-Sébastien Bach? ». Sur la réponse négative de cet élève postulant, il répond : "Allez d’abord jouer Bach et ensuite revenez!".
En 1787, il rencontre Mozart qui dira de lui:« Faites attention à celui-là, il fera parler de lui dans le monde! ».
Le comte de Waldstein lui écrit: »Le génie de Mozart est encore en deuil et pleure la mort de son disciple. En l’inépuisable Haydn, il trouve un refuge mais non une occupation; par lui il désire encore s’unir à quelqu’un. Par une application incessante, recevez des mains de Haydn l’esprit de Mozart ».
Les professeurs suivants de Beethoven furent Joseph Haydn, Albrechtsberger et Salieri.Il y avait un mot qui faisait rire Beethoven, c'était "auftakt" qui se traduit par anacrouse et qui indique une mesure incomplète au début du morceau et qui est elle-même complétée par la dernière mesure.Ce que son public aimait chez lui et avant tout, c’était sa façon d’improviser. Il participait, avec d’autres musiciens à des « Joutes pianistiques ». Et c’était Beethoven le plus étonnant et le plus fulgurant. Le public en redemandait et le trouvait supérieur. Un jour, en lisant "l'hymne à la joie" de Schiller, il fût si enthousiasmé qu'il projeta d'écrire une musique sur ce thème. Vingt ans plus tard, il composa la neuvième symphonie et dédia la quatrième partie à cette oeuvre magnifique.
Quand Diabelli, qui était compositeur et éditeur, lui demanda de composer des variations sur son propre thème, il accepta et composa les « variations Diabelli ». D’autres s’y attelèrent à la demande de Diabelli et ne réussirent pas aussi bien. Pourtant des grands noms: Schubert, Hummel et Czerny. Il était pourtant partiellement sourd. Le génie dépasse les sens.
En 1795, il contracte le typhus et un an après la surdité commence à poindre et se développera sur une période de 20 ans environ.
Ainsi, Beethoven pourra-il se produire en public jusqu’au milieu des années 1810. Il vivra dans la surdité complète 13 ans ou un peu plus. Cette infirmité le mine et l’isole d’autrui et il songe au suicide, comme il le décrit dans le « Testament d’Helligenstadt ».
Je vous suggère de le lire sur le site »lvbeethoven.com ». Indispensable pour comprendre le compositeur et artiste de l’intérieur.
Il composa un seul opéra « Fidelio », 32 sonates pour piano, 9 symphonies, 10 sonates pour piano et violon, 5 sonates pour violoncelle et piano et d’autre œuvres.
En 1806, il fait un séjour en Silésie ( Allemagne ou Pologne ), en compagnie du Comte de Lichnowsky. Le Comte lui demande de jouer devant des invités. Mais Beethoven refuse. Une violente dispute éclate entre eux et Beethoven manque de casser une chaise sur la tête de Lichnowsky. Quelques temps après, Beethoven lui adresse cette lettre « Prince, ce que vous êtes, vous l’êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n’y a qu’un Beethoven ».
Le compositeur gagne des sommes d’argent confortables. Il n’est pas du tout pauvre comme Mozart. Mais, il s’inquiète souvent de sa situation matérielle et semble ne pas voir la réalité, défaut commun à de nombreux artistes. Quand il meurt, il lègue à ses frères 6 ou 7 maisons, dont certaines qu’il avait lui-même héritées.
En décembre 1826, en visite chez son frère Johann, il se dispute violemment avec lui et s’enfuit sous la pluie. Il contracte une pneumonie. Il meurt le 26 mars 1827. Nous sommes à Vienne et un violent orage éclate. Von Breuning dira : « Il semblait vouloir donner à l’univers, par la voix de ses gigantesques timbales, le signal du coup terrible qui allait frapper le monde ».
La plus belle conclusion est cette citation de Beethoven, où il exprime une réelle sagesse: « Le but de ton action doit être l’effort et non ce qu’elle donnera. Cherche un refuge dans la sagesse seule, car s’attacher au résultat est cause de malheurs et de misères. Le vrai sage ne s’occupe pas de ce qui est bon ou mauvais dans ce monde. C’est le secret de la vie ».
Vous retrouverez cette citation en entier en cliquant sur « Conseils ».
Les deux nouveaux tubes de Mozart
Mozart,un enfant à l’œuvre!
Nous sommes le dimanche 2 août 2009, dans la maison familiale de Mozart, à Salzbourg ( Autriche ). Un pianiste virtuose est venu interpréter les deux nouveaux tubes, sur le propre piano du Maitre. Il s’agit de Florian Birsak. Plus de 200 ans après sa mort, deux de ses partitions sont enfin authentifiées par Ulrich Leisinger, de la Bibliothèque de Vienne. Wolfgang avait 7 ans quand il composa ces morceaux et son père les écrivit. Ecoutez-les jouer par ce virtuose sur le site de www.youtube.fr. Tapez Mozart piano concerto in G à Salzbourg ( new discovery 2009 ) et Mozart piano piece in G major ( new discovery 2009 ).
Quand vous écouterez Florian, pensez que c’est un enfant de 7 ans qui joue. Hallucinant!
Autres arts
Expositions:
Un évènement d’exception s’est produit du 22 septembre 2010 au 24 janvier 2011. Une exposition de toiles de Claude Monet, à Paris, au Grand Palais, ouverte jour et nuit. Les amateurs ont pu admirer ces œuvres, même la nuit, et le Palais ne désemplissait pas. Il fallait faire la queue, parfois plusieurs heures. Un journaliste a dit qu’il y avait une heure creuse vers trois heures du matin.
Un engouement dépassant toute attente! L’exposition a fermée, mais si vous voulez en avoir une idée plus précise, un site vous invite à une visite et un voyage interactif sur www.monet2010.com .
Le 1er février 2011 Google a lancé sa contribution à la peinture, en ouvrant son site: www.googleartproject.com dans lequel il vous fait visiter pas moins de 17 grands musées du monde. Vous y contemplerez de magnifiques tableaux et pourrez zoomer sur les toiles, jusqu’à voir des détails insoupçonnés.
Sur son site, le musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg, en Russie vous invite à une visite virtuelle à 360 degrés et dans toutes ses pièces, dont 95 seulement au premier étage. La beauté à un haut degré! Son nom: www.hermitagemuseum.org où vous découvrirez un Palais riche en très belles décorations de murs et plafonds et architecture, peintures, sculptures.
Jean Sébastien Bach
Le Cantor de Leipzig, La Référence Incontournable.
Jean-Sébastien Bach ( 21 mars 1685- 28 juillet 1750 ) reçoit sa première éducation musicale de son père, puis de son frère.
Dans leur famille, tout le monde est musicien et ils sont très nombreux et d’ailleurs très connus dans leur ville. Il perd sa mère quand il n’a que 9 ans et son père décède aux environs de ses 10 ans. Ensuite, c’est son frère Johann Christoph( 24 ans ) qui prend en main la formation musicale du jeune génie. Johann Christoph est un ancien élève de Johann Pachelbel et à ce titre, il peut transmettre les valeurs sûres de la musique à Jean-Sébastien, qui adore la musique de Pachelbel et qui voudrait même la jouer avant d’en avoir le niveau. Mais Johann Christoph veille. Et Jean-Sébastien déjoue la surveillance fraternelle et glisse ses petites mains à travers le grillage de l’armoire qui contient les partitions tant désirées. Il les recopiera pendant six mois, la nuit avant de se faire prendre. Les grandes influences de Jean-Sébastien Bach sont Antonio Vivaldi, Buxtehude ( pour l’orgue ) et bien sûr Johann Pachelbel. Il devient vite un virtuose du violon, du clavecin et de l’orgue.
Le 15 mars 1700, il part à 300 kilomètres de chez son frère, en compagnie de son ami Georges Erdmann pour entrer à l’école Michaelis qui formait les garçons pauvres ayant une belle voix. En 1705, il parcourt une grande distance ( 400 kilomètres ) pour rencontrer Buxtehude et écouter ses concerts. La distance ne l’effraie pas, quand il s’agit d’écouter un concert. Quand Maria Barbara, sa première femme décède, il se remarie avec Anna-Magdalena. Elle est chanteuse soprano et a une très belle voix. Elle connait la musique et recopie nombre de partitions de Jean-Sébastien. Sans elle, beaucoup de ses œuvres ne seraient plus connues aujourd’hui. Il eut 7 enfants avec Maria Barbara et 13 avec Anna-Magdalena. Les plus connus étaient et sont Wilhelm Friedmann, Carl Philip Emanuel ( surnommé C.P.E ), Johann Christoph et Johann Christian. Un Menuet fort célèbre fût longtemps attribué à Jean-Sébastien, puis des recherches d’historiens aboutirent à la conclusion qu’il avait été écrit par Christian Petzold, son ami. En effet, quand il venait le voir, il laissait des partitions chez lui.
Le chiffre préféré de Jean-Sébastien est le 14. En effet, en additionnant les chiffres correspondant aux lettres de son nom, il obtient 14. B=2, A=1, C=3 et H=8 soit 14. Il devient le quatorzième membre de la Société des Sciences Musicales ( dont un autre membre célèbre est George Frédéric Haendel ). Il compose 14 canons à la fin de son exemplaire des variations Goldberg. Dans l’art de la fugue, il compose 14 fugues. Il composera aussi sur son nom car en allemand les notes de musique sont des lettres: B=si bémol, A= la, C= do et H= si naturel. Essayez avec votre nom, c’est possible.
On pense qu’il composa environ deux mille œuvres: motets, œuvres liturgiques en latin, passions et oratorios, airs, sonates, préludes, toccatas, fugues, fantaisies, concertos pour orgue, chorals, cantates ( 300 ), partitas, inventions, duos, suites anglaises, suites françaises, suites allemandes, autres œuvres pour le luth, le violon, la flute traversière, violoncelle, viole de gambe, concertos brandebourgeois, concertos italiens, suites pour orchestre, canons, polonaises, marches, musettes…Qui dit mieux? Qui peut faire mieux? Qui peut composer plus grandiose que Toccata et fugue en ré mineur BWV 565 ?
Sa musique est là pour toujours et le « Père de la musique » peut nous en apprendre toute une vie…
Johann Maelzel
Un musicien qui favorisa l’apprentissage des générations futures.
Johann Maelzel ( 15/08/1772- 21/07/1838 ), était inventeur, ingénieur et musicien. Il inventa le métronome, d’après les travaux de Winkel. Son père était facteur d’orgues. Etant ami de Beethoven ( deux ans de différence seulement les séparaient ), il présenta son invention au maitre Ludwig lors d’un diner en 1816. Beethoven en fût tellement enthousiasmé, qu’il lui dédia quelques mots, que l’on peut entendre, dans la huitième symphonie, qu’il composait à cette époque: « Mon cher Maelzel, mon cher Maelzel ».
L’inventeur fabriqua aussi plusieurs prothèses acoustiques pour le Maitre. Le métronome d’origine avait une belle forme pyramidale et ses chiffres ont soigneusement été calculés pour servir le musicien. Il permet à celui qui apprend de jouer « droit » et à redresser son rythme jusqu’à la précision des intervalles les plus infimes. Sans lui, ce serait le chaos.
Je vous conseille d'acheter un métronome électronique plutôt que l'original ci-contre.Le plus important n'est pas son aspect, mais le son qu'il produit.
Donc, écoutez-le avant de l'acheter!
Frédéric Chopin
Le romantique
Frédéric François Chopin ( 1er mars 1810- 17 octobre 1849 ) fût un pianiste virtuose et composa une œuvre très étendue. Il avait pour ami et admirateur: Franz Liszt, la comtesse Delfina Potocka, Camille Pleyel, Hector Berlioz, Robert Schumann, Honoré de Balzac, Madame Rothschild, Auguste Delacroix, qui fit de lui un beau portrait visible au Musée du Louvre, à Paris et ci-contre. Toutes ces personnes adoraient sa musique, mais lui n’aimait pas du tout la leur.Il n'aimait pas jouer dans de grandes salles, devant un vaste auditoire. Il se sentait bien avec 20 personnes dans un appartement et là il laissait éclater son génie, selon les propres paroles de Franz Liszt. Ses compositeurs préférés étaient Jean-Sébastien Bach et W.A. Mozart. La musique dramatique lui était insupportable. Quelqu’un a dit que "entendre le même morceau joué deux fois par Chopin, c’était pour ainsi dire, entendre deux morceaux différents". Il disait que chaque note devait être nuancée différemment et je suis bien d’accord avec ce point de vue qui est pourtant très éloigné des partitions. En effet, la nuance « piano ou forte » peut être écrite sur plusieurs mesures. Chopin n’inventa pas la forme musicale appelée « nocturne » mais il y excella. Ce fût John Field ( 1782-1837 ) qui composa les premiers nocturnes: 18 en tout. Plusieurs compositeurs, peu connus aujourd’hui et avant Frédéric Chopin composèrent dans le style de… Chopin. Cela m’a frappé de les entendre sur « www.youtube.fr » et je vous conseille d’écouter quelques unes de leurs compositions ( nocturnes, valses, polonaises etc. ). Il s’agit de Hélène de Mongeroult (1764-1836), Carl Maria Von Weber ( 1786-1826 ), John Field ( 1782-1837 ) et Maria Szymanowska ( 1789-1831 ) . A s’y méprendre!
Pour moi, il i y a deux Chopin. Celui des valses, des préludes et des nocturnes. Et le véritable compositeur génial, c'est celui qui écrivit les sonates et les concertos.
Le pianiste franco-polonais était très admirateur du virtuose Kalkbrenner. Il déclara à un ami: « Tu ne saurais croire comme j’étais curieux de Hertz, Liszt, Hiller etc. Ce sont tous des zéros en comparaison de Kalkbrenner ». Quel enthousiasme!
Il était aussi très blessé par la guerre que menaient les Russes contre les Polonais. Dans son journal, il écrit à Stuttgart: « Ô Dieu, tu es là ? Tu es là et tu ne te venges pas! Pour toi, il n’y a pas assez de crimes moscovites, ou bien-ou bien tu es moscovite toi-même ». Il enseignait le piano, mais connaissait des difficultés financières importantes. Il vécut avec George Sand pendant neuf ans et certains pensent qu’il était peut-être stérile, car aucun enfant ne naquit de leur union et d’autre part, George avait une fille: Camille, qui fût involontairement à l’origine de la rupture de George et Frédéric, puisque Chopin défendit Camille dans une dispute et se positionna contre George. Valétudinaire, ses problèmes de santé étaient nombreux. Il avait des hallucinations visuelles et non auditives, qui étaient brèves, dont il pouvait se rappeler, qui se produisaient le soir, qui coïncidaient parfois avec des épisodes de fièvre, l’épouvantaient et le jetaient à terre jusqu’à lui faire dresser les cheveux sur la tête et les images de la mort étaient récurrentes. Il voyait des personnes s’approcher de lui. Des médecins espagnols pensent qu’il s’agissait d’une épilepsie du lobe temporal. Il souffrait de tuberculose, de dépression en fin de vie et il mourut de phtisie. La médecine chinoise attribue au poumon et à ses maladies le sentiment de tristesse qui est incontestablement gravé dans la musique de Chopin en général et particulièrement dans cette étude nommée justement « Tristesse ». Tellement malade, c’est couché sur un sofa qu’il donna des cours de piano en juin 1849, très affaibli par une grave hémoptysie. Des scientifiques polonais pensent qu’il était aussi atteint de mucoviscidose.
Beaucoup de maladies, mais beaucoup de génie pour ce musicien qui fût le plus caractéristique de la période romantique et qui restera « le grand romantique ».
Origine des musiques modernes
Quand les grands styles musicaux modernes ont-ils été crées?
Tout vient des Etats-Unis. D’abord, en 1867, sort le premier recueil de « Négro Spirituals », ou chant religieux des esclaves africains, dans ce pays.
En 1899, dans une ville nommée Sedalia, dans le Missouri, et le 18 septembre, Scott Joplin publie « Maple leaf rag » et crée la musique Ragtime.
Au début du 20eme siècle, apparaissent le blues et jazz l’un après l’autre, le deuxième étant l’enfant du premier, et du Ragtime.
Le jazz inspire de nombreux musiciens et se développe bien au-delà des débuts et se décline de décennies en décennies sous des formes très diverses. Les voici et à peu près dans l’ordre:
- New Orléans, Dixieland, Chicago, Kansas City, New York 20’s, Hot jazz, Jazz symphonique, Swing era, New Orleans Revival, Harlem Stride, Boogie-woogie, Be-bop, Cool Jazz, West Coast, Third Stream, Hard-bop, Modal, Bossa nova, Free Jazz, Jazz Rock, Free music, Jazz métissé. L’improvisation le développe à l’infini.
En 1914, un des premiers blues est composé par Handy.
En 1917, premier enregistrement d’un morceau de jazz, par l’Original Dixieland Jass ( et non Jazz ) Band.
En 1937, un soir, Orestes Lopez se lance dans une improvisation publique et de ses doigts sort un nouveau style de musique: le Mambo. Plus tard, lui et son frère composeront une chanson qu’ils intituleront « Mambo ». Le mambo est né! C’est une fusion des rythmes de Cuba et des rythmes africains et sud-américains.
Au début des années 50, la Bossa Nova ( ou nouvelle vague ) est crée et jouée par Antonio Carlos Jobim et Joao Gilberto.
1954 est l’année de création du Cha-cha-cha. Mais une musique nouvelle vient à la vie la même année, qui se répandra dans le monde entier et connaitra de nombreuses déclinaisons: le Rock and Roll. Du rock des débuts avec Bill Haley et son célèbre « Rock around the clock », en passant par les Beatles, les Rolling Stones, Deep Purple, le Hard rock, le pop rock et finalement le triomphe du Rock symphonique avec les Finlandais Nightwish et bien d’autres.